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Né à Paris depuis quelques années déjà, je vis actuellement au Pays basque.
Je suis photographe autodidacte et n’ai jamais cessé de l’être. J’ai été photographe professionnel, mais j’ai aussi fait mon parcours dans d’autres domaines et en particulier le social…
Pour moi, l’image, l’esthétique, la beauté et la réalité du monde, loin d’être figées, se modulent au gré de ma représentation, de mon invention, de mon envie et de cette impermanence qui m’habite, bref, de mon imag’ in air… de « l’esthétique du transitoire… ».
Je pense que c’est aussi cela le sens même de mon rapport à l’image, à cette écriture de lumière, comme ce passionné qui se promet à une démarche de recherche d’une sorte d’esthétique impossible et absolue et à travers d’une histoire qu’on se serait faite à partir de ce que nous offre la scène du monde.
La photo est pour moi, un vaste champ d’alter-vision où l’évasion d’esprit est devenue mon maitre mot, mes expériences, mes expressions intenses et intimes.
Mon message photographique est en fin de compte pluriel, « expérimental », contemplatif et parfois même spirituel. Je flirte même parfois avec l’abstrait…

MA DEMARCHE

  • L’art de transmettre ou transmettre l’art ?
Aujourd’hui, mon travail d’allier au sens, le sensible me permet d’aller à la rencontre d’univers très disparates, où je voyage parmi les couleurs, les formes et selon mon inspiration, de « dérouter » parfois une image pour l’emmener là où on ne l’attend pas, de surprendre celui qui la regarde et de le bousculer... de susciter des réactions, d’interpeler la vision et aller au-delà de l’image réelle. Chercher l’invisible du visible de l’image et mettre en représentation mon ressenti.

  • La création….
Ma création se décline presque toujours en plusieurs étapes. Il est bien rare que je termine mon œuvre d’un seul trait, puisqu’habité par une sorte de réajustement permanent…pour moi, vivre un tableau est aussi d’accepter le changement constant du regard et de la vision…forcément dans une constante influence…
Mes sources d’inspiration et de référence sont multiples que je ne peux décliner par crainte d’en oublier, tant dans le domaine de la peinture, que dans celui de la photographie, mais aussi parfois cinématographique et/ou musical.

  • « La ligne de mire » …
Pour moi, le clivage entre le réel de la scène et de son interprétation possible est bien présent, ce qui peut renforcer encore plus la puissance de l’esthétique, de l’expression et de la transmission. C'est la première de mes préoccupations… (susciter les sens, les perspectives, évoquer la présence des absences…).
J’aime toucher par là même, une forme de liberté, un besoin de ne pas rentrer dans un cadre, dans un style défini...et de m’émanciper de ces quelques conventions photographiques.
Comme nous le rappelle Henri CARTIER-BRESSON, mon seul impératif est de savoir « mettre sur la même ligne de mire, la tête, l’œil et le cœur ».

  • Qui suis-je ?
Aujourd’hui, j’accepte assez bien le fait d’être considéré comme photoplasticien (artiste est un honneur) et l’abstraction que j’induis dans mes créations convient assez bien à mon sentiment de vouloir réveiller les consciences en les guidant vers d’autres réflexions que celles d’accepter l’image telle qu’elle se présente à première vue.
Et pour cela, je n’ai pas de méthode précise et figée sauf celle de suivre le dialogue qui se déclenche entre le cliché et ma conscience du moment et d’en faire l’exposition.
Je ne suis qu'un passeur….